Concert de l’Ensemble baroque Enroll
Durée: env. 1h15 sans entracte.
Entrée libre. Une collecte à la sortie permettra de participer aux frais lié à l’organisation du concert.
Collecte twint: 079 454 30 31
Envie de continuer la soirée ensemble? Nous iront manger à la Pizzeria Da Carlo après le concert (21h30). N’hésitez pas à réserver!
Programme
Ouverture pour orchestre No 2 en Si mineur, BWV 1067
I. Ouverture – Fugue
II. Rondeau
III. Sarabande
IV. Bourrées I & II
V. Polonaise & Double
VI. Menuet
VII. Badinerie
L’Ouverture pour orchestre n°2 en si mineur de Johann Sebastian Bach, est une œuvre emblématique de la musique baroque. Composée pour traverso, cordes et basse continue, elle est un beau témoignage de l’engouement des compositeurs allemands pour le style français. Son ouverture à la française est directement inspirée des ouvertures de Jean-Baptiste Lully – compositeur de la cour de Louis XIV – et se caractérise par ses sections alternant entre des passages vifs et enjoués et des moments plus solennels. Les danses qui suivent sont, à l’exception de la polonaise, également d’origine française. Chacune présente des motifs mélodiques distincts dans une écriture contrapuntique raffinée. La suite culmine avec la célèbre Badinerie, un mouvement vif et virtuose, véritable pièce maîtresse pour le traverso.
L’Art de la Fugue, BWV 1080
Canon 14 à 2 Per Augmentationem in Contrario Motu
Considéré comme l’une des dernières œuvres de Bach et l’aboutissement de son style d’écriture contrapuntique, L’Art de la fugue est une compilation de 18 pièces instrumentales comportant chacune un aspect différent dans le traitement compositionnel.
Le numéro 14 est un canon, dans lequel la mélodie du violon est reprise par le violoncelle qui la transforme de deux manières : par augmentation (le rythme est deux fois plus lent) et par mouvement contraire (les intervalles sont renversés). Ce canon est remarquable de par sa complexité structurelle et son ingéniosité contrapuntique, créant ainsi un effet de densité rythmique et de développement constant.
Cantate Geist und Seele wird verwirret, BWV 35
Presto transcrit pour Orgue par Guilmant
Ce Presto ouvre la deuxième moitié de la cantate BWV 35, œuvre pour chanteuse solo à l’image de celle qui suit dans le programme de ce soir. Cependant, dans cette cantate se trouve un autre acteur majeur : l’orgue. Il fait jeu égal avec la voix durant la plupart des airs et peut exprimer toute sa dextérité dans deux ouvertures instrumentales, tel un violon. Ce mouvement, transcrit pour orgue seul par Alexandre Guilmant dans un style très romantique, retrouvera ici sa texture baroque, sur le magnifique orgue Felsberg de Villamont. D’un style très italien, il conduira à merveille le public vers la dernière partie du concert..
L’Art de la fugue, BWV 1080
Canon 17 alla Duodecima in Contrapunto alla Quinta
Autre extrait de L’Art de la fugue, ce canon à deux voix expose une mélodie, imitée à travers toute la pièce par le violon à un intervalle de douzième supérieure (une quinte plus une octave). L’alternance d’un mouvement rythmique ternaire et binaire lui confère une texture particulièrement fluide. L’équilibre entre la complexité contrapuntique et la clarté du discours musical souligne le génie de Bach en tant que maître du contrepoint et de la forme musicale.
Cantate Non sa che sia dolore, BWV 209
I. Sinfonia
II. Recitative: Non sa che sia dolore
III. Aria: Parti pur, e con dolore
IV. Recitative: Tuo saver al tempo e l’eta contrasta
V. Aria: Ricetti gramezza e pavento
La Cantate profane “Non sa che sia dolore” est l’une des deux seules cantates en italien de Johann Sebastian Bach. Elle est écrite à l’occasion du départ de Leipzig d’une personnalité liée à l’église de Saint-Thomas, dont Bach aurait été un proche ami (l’identité de cette personne est toutefois disputée). Composée pour soprano solo, traverso, cordes et basse continue, elle met en contraste les thèmes de la douleur de voir partir un ami et de la réjouissance que cet ami trouve confiance dans sa nouvelle vie. Cette cantate est ainsi un exemple poignant de la maîtrise de Bach dans l’expression des émotions humaines les plus profondes à travers la musique.
Texte de la cantate Non sa che sia dolore
II. Recitative
Non sa che sia dolore
Il ne sait pas quel est le chagrin
Chi dall’ amico suo parte e non more.
De celui qui quitte son ami et ne meurt pas.
Il fanciullin’ che plora e geme
L’enfant qui pleure et gémit
Ed allor che più ei teme,
S’il a bien peur,
Vien la madre a consolar.
Sa mère vient le consoler.
Va dunque a cenni del cielo,
Donc va chercher un signe du ciel,
Adempi or di Minerva il zelo.
Accomplis maintenant l’ordre de Minerve.
III. Aria
Parti pur e con dolore
Pars donc et avec chagrin
Lasci a noi dolente il core.
Laisse-nous à nos cœurs douloureux.
La patria goderai,
Tu réjouiras de ta patrie
A dover la servirai;
À la servir selon ton devoir ;
Varchi or di sponda in sponda,
Navigue maintenant de rivage en rivage,
Propizi vedi il vento e l’onda.
Tu trouveras des vents et des eaux propices.
IV. Recitative
Tuo saver al tempo e l’età constrasta,
Ton savoir contraste avec ton âge
Virtù e valor solo a vincer basta;
La vertu et la valeur seuls sont suffisants pour conquérir ;
Ma chi gran ti farà più che non fusti
Mais qui te fera plus grand que tu n’étais
Ansbaca, piena di tanti Augusti.
Qu’Ansbach, qui compte tant d’Augustes.
V. Aria
Ricetti gramezza e pavento,
Oublie affliction et crainte,
Qual nocchier, placato il vento,
Comme le timonier, quand le vent est calmé,
Più non teme o si scolora,
Qui ne craint plus ni ne pâlit
Ma contento in su la prora
Mais content de sa proue
Va cantando in faccia al mar.
Va chantant face à la mer.
Ensemble Baroque Enroll
Les membres de l’ensemble baroque Enroll font partie du collectif Ada Lemania. Découvrez leurs biographies ici.
Soprano
Hélène Walter
Traverso
Laura Piveteau
Violon
Antoine Schneider
Violon
Caroline Ronzaud
Alto
Thomas Simonet
Violoncelle
Florian Colombo
Basson
Matthew Strebel
Clavecin & Orgue
Marin Piguet
On en parle
Chronique Espace2 Musique Matin du 14.02.24


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